On joue les prolongations jusqu’en fin d’après-midi, avant de reprendre avec regrets la route vers Kerman, où un nouvel arrêt par la case garage s’impose. Le resserrage des courroies n’aura en effet tenu pas bien longtemps…Changement de décor donc, après les grandes étendues désertes, nous revoilà au coeur d’une zone industrielle bien glauque. C’est tout le charme du voyage!

***

Nouvelle matinée à faire l’école dans le camion pendant que Loïc et les garagistes s’affairent : changement des courroies, thé, vidange, thé,…et nouvelles rencontres! Nous suivons Amine chez son frère Ramin, dans des ruelles où les câbles électriques sont bien bas, mais ça passe. La famille est adorable, y compris le grand-père qui fume tranquillement son opium..On comprendra vite que la pratique est très courante dans cette partie du pays. Eh bien…

Nos hôtes nous ferons ensuite une petite visite guidée du très beau bazar, bien animé. On remarque un début de changement de faciès, les peaux sont plus foncées, et les tenues vestimentaires aussi (chemise à manches longues et pantalons amples), typiques du Pakistan et de l’Inde.

***

Après une petite nuit dans la rue près de chez Ramin, nous mettons le cap sur le jardin de Shah Zadeh, aux portes de Mahan. Là encore, il y a un monde fou, mais largement assez d’espace pour que les enfants courent un peu, et apprécier le décor, les arbres immenses portant leur ombres sur les bassins en terrasses lignés à la perfection. Spectacle de musique traditionnelle, habituelles séances photos avec les premiers « Baloutches » (ethnie de cette région, à cheval sur l’Iran et le Pakistan), la visite se passe très agréablement et se poursuivra dans les rues de Mahan, avec Iman, rencontré la veille au garage, comme guide.

Il nous restera juste le temps d’arriver ensuite à Rayen (très belle route depuis l’axe routier principal) pour y visiter la citadelle, partiellement restaurée, avec à l’horizon le mont Hezar (4400 m), plus haut sommet de la région qui nous boudera le plaisir de le contempler parfaitement, caché derrière des nuages.

Tiens, il y a une cascade à voir dans le coin (le guide n’en parle pas, mais elle est indiquée sur les panneaux) : bivouac tout trouvé, un parking au bord d’un ruisseau, histore d’être aux premières loges pour la visite demain.

***

Bon, pas tout à fait aux permières loges, ni les premiers visiteurs. Le temps de se mettre en chemin et sortir du camion (n’oublions pas notre inertie), le parking s’est bien rempli. On peut comprendre que le site n’ait pas retenu l’attention des guides : la cascade n’a rien de bien impressionnant, mais le site est bien aménagé, entre petits ponts et aires de pique-nique qui se remplissent petit à petit.

Pas de pause pour nous, petite manoeuvre pour sortir Arty au mileu de toutes ces voitures, et hop, quelques heures plus tard, nous voilà pour le coucher du soleil près d’une autre citadelle, bien plus grande et chargée d’histoire : Bam.

16 ans après le tremblement de terre qui a détruit près de 90% de la ville, et une bonne partie de la citadelle, la reconsruction de ce site cite grandiose suit son cours, et même si une bonne partie n’est plus accessible aux (nombreux) visiteurs, on peut admirer le panorama sur la ville et les grandes palmeraies qui lui donne des aires de grande oasis.

***

Finies les visites dans la région, il est temps de mettre le cap au sud et Bandar Abbas, que nous atteindrons 2 jours plus tard, après 600 kms de route via Jiroft et un mémorable bouchon au niveau de Rudan où nous resterons coincés pendant plus de 3h.

Nous voilà sur le Golfe Persique, et au plus près pour des infos sur le shipping vers Dubaï et peut-être, vers l’Inde.