Allez, retour sur le calendrier grégorien, c’est quand même plus simple!
La route en lacets resserés qui descend vers la vallée d’Alamut est impressionnante, sans doute celle où nous aurons le plus eu à utiliser les freins! Le sommet enneigé des montagnes les plus éloignées disparaît dans les nuages, et sur les flancs les moins escarpés, ce sont des champs, des vergers, des rizières, et dans le fond de la vallée, les eaux ocres de la rivière Shahrood. Il est encore trop tôt pour que l’éclosion des bourgeons, mais nul doute qu’au printemps, avec les arbres fruitiers en fleurs, ce doit être particulièrement joli.
C’est dans la petite ville typique de Razmian, avec ses ruelles étroites, que nous passerons deux jours.
Le week-end sera rythmé par les très bons repas cuisinés par Ziba (petite main à la pâte pour moi, mais un invité reste un invité!) : petits déjeuners avec pain, fromage, beurre et confiture ; et pour les repas principaux, les incontournables, riz safrané et pain, pour accompagner les plats en sauce, les lentilles, les salades, les galette de viande (qu’ils appellent ‘côtelettes’). Autant de préparations qui demandent un temps non négligeable, et qui occupent une bonne partie des journées des femmes iraniennes au foyer. Pas de dessert, mais du thé avec des dattes et toujours, oranges et pommes en en-cas.
Et entre deux , bien sûr les visites des immanquables de la région! Première expédition longue et décevante pour aller voir le château des assassins, celui d’Alamut : à 70 kilomètres sur une route de montagne et avec Arty, forcément on se traîne un peu et Alireza, pas habitué, n’est pas toujours très rassuré, surtout au moment des manœuvres en pente. Au final, nous arrivons sur le site dont les marches disparaissent sous la neige et…dont la porte est fermée.
Dommage pour la perspective sur la vallée, et surtout pour toute cette route faite pour pas grand-chose! Sur le chemin du retour, nous ferons un petit détour au lac d’Ovan, là aussi assez décevant par la taille et le panorama, mais la nuit et la météo, qui est resté bien couverte, n’aident pas.
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Eh ben voilà! Deuxième expédition (sans les enfants) le jour suivant au château de Lamiasar, beaucoup plus proche, plus accesssible et dont les ruines sont en restauration, mais au moins pas entourées d’échafaudages. Là encore, pas de rayons de soleil pour embellir la roche aux multiples teintes, mais on apprécie quand même la vue dégagée, et les explications d’Alireza sur l’histoire de cette forteresse jadis imprenable. On se serait bien laissés tenter par l’une des belles possibilités de randonnées ; mais disons que ce n’est pas vraiment compatible avec un séjour si court et le format familial du week-end!
Puis, séparation suivant un schéma plus “traditionnel” : les femmes à la maison, et les hommes à la pêche. Eh oui, notre hôte est un pêcheur expérimenté, familier des grosses prises, le rêve pour Edrian! Deux heures plus tard, mission accomplie : premier poisson pêché dans la Shahrood!
Ça y est, le week-end touche à sa fin, le retour vers Qazvin se fera assez tôt pour être à l’heure pour le dîner : nous sommes attendus chez Zeinab, la sœur d’Alireza. A nouveau très bien accueillis, et rencontre d’autres membres de la famille : petits cousins et cousines, frères, belle-tante, ça fait une belle tablée! Discussions, rires, photos avec les uns pendant que les autres prient au milieu du salon et que les enfants jouent, mélange intéressant et un peu surprenant…
Et nous voilà à nouveau invités le lendemain chez l’un des frères d’Alireza…mais cette fois, impossible de dire oui, nous devons poursuivre notre route et repartir le lendemain vers Téhéran pour une session ski et calligraphie!
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