Après un nuit à Larij, sur le même spot qu’à l’aller, nous couvrirons la distance de 40 kms jusqu’à Mandi en 2 heures. Même poussière et sections en travaux sur la route, mais beaucoup moins de trafic, dans un sens comme dans l’autre, signe qu’on a bien passé la haute saison touristique et que les pluies ne devraient plus tarder !
Yogu, chez qui Loïc avait laissé la moto en panne, nous attend avec impatience. Malheureusement, s’il pense avoir identifié l’origine de la panne, impossible pour lui de la réparer pour cause d’absence de pièces de rechange Yamaha dans le coin. Forcément, l’offre de motos indiennes (Enfield,…) est au rendez-vous, et les marques étrangères ne courent pas les routes…Eh bien, on ne va pas l’abandonner là, même si on a un peu l’impression que c’est devenue un boulet, et c’est parti pour un chargement sur la cabine par 35 °C à l’ombre (eh oui, finis l’altitude et son air doux). Tout ça bien sûr sous les yeux d’une bonne dizaine de spectateurs qui essaient d’aider un peu mais surtout commentent.
Etape suivante : Ner Chowk. Sur le chemin de l’atelier de Navtej, qui avait aidé Loïc à remorquer la moto en panne 10 jours plus tôt, que voyons-nous ? Un peintre occupé à refaire une beauté à un tuk tuk…En attendant, de trouver un street artist, pourquoi ne pas faire tatouer sur Arty les emblèmes que l’on peut voir sur quasiment tous les camions en Inde ? Chose faite une heure plus tard : tout en couleurs, un aigle (qui a un peu des airs de coq) et le « Blow Horn », invitation à joyeusement klaxonner pour prévenir avant de dépasser, sont venus se rajouter à la collection. Top !
Mais, déjà le crépuscule, il est temps de trouver un endroit où passer la nuit. Ce sera sur le parking d’un hôtel restaurant jouxtant un petit champ de tomates (malheureusement allègrement arrosé de pesticides). Il y a même une petite épicerie, parfaite pour acheter quelques victuailles. Après l’Iran où le choix était assez complet, bien que peu diversifié, et le Pakistan où on a finalement fait peu de courses, ici, nouvelle donne en matière de commerces de proximité. Impossible de trouver des boîtes de conserves, donc finis thon et sardines en boîtes, et très peu de laitages. On se débrouille donc avec pâtes, riz et patates agrémentés de ce qu’on trouve en légumes (concombres, tomates et courgettes le plus souvent). Et bien sûr, les éternels œufs pour les protéines. Régime végétarien quoi ! Allez, à table et dodo !
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Retour à l’atelier, celui de Navtej cette fois, pour terminer les petites travaux de soudures, qui prendront finalement toute la journée. On laisse tomber l’idée de bricoler de nouveaux amortisseurs, les soudures semblent bien tenir, on verra bien jusqu’où…
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C’est sous quelques gouttes que nous démarrons en direction de Chandigarh. La végétation dense semble différente dans la brume, et l’air est chargé d’humidité. Heureusement le temps est couvert, car au moindre rayon de soleil, on dégouline. La route est agréable en virages plutôt larges, et le trafic fluide, ça repose.
Nous prenons le temps de nous arrêter pour admirer la vue sur le la rivière Sutlej, tellement jolie avec ses vestiges de temples plantés au milieu de l’herbe verte de la rive, qu’on décide de faire demi-tour pour les voir de plus près. La descente dans la rue étroite se fera à pied, et après avoir observé pendant un moment une famille de singes qui a investi une aire de jeux, nous descendons vers la rive et les temples. Petite séance photos sur ces berges un peu boueuses qui seront inondées dans quelques semaines, après l’ouverture des vannes du barrage. Le tout avant de s’offrir une petite balade dans l’une des barques qui font office de bac entre les deux rives.
Allez, encore pas mal de kilomètres à faire ! Après une alerte chauffe du moteur qui nous aura retardé plus de 2h (ouf, juste une fuite sur le circuit de refroidissement), et des inquiétudes sur la boîte de vitesses qui coince par moments, nous atteignons enfin Chandigarh de nuit. Pas de nouvelles de Jaspreet (là aussi, une rencontre de Loïc lors de l’expédition moto Manali/Ner Chowk), on se débrouille donc pour trouver une place dans une zone commerciale un peu pourrie, avant d’aller vite se mettre à l’abri des moustiques.
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Enième journée dans un garage à ciel ouvert de la périphérie de la ville, où Jaspreet nous a conduits. Le temps de trouver un mécano qui se débrouille en anglais et essaie de comprendre notre problème (sans nous conseiller d’aller chercher des disques d’embrayage à New Dehli), puis de descendre la moto et les vélos pour lever la cabine, la matinée est vite passée. En attendant, Loïc se fait aider à distance par Fred, qui nous aiguille vers le sélecteur de vitesse, ce qui serait un moindre mal. Quelques essais plus tard, le diagnostic est confirmé, et la très bonne nouvelle, c’est qu’on peut continuer à rouler sans, la conduite et le régime moteur en seront juste un peu moins optimisés.
C’est donc l’esprit un peu plus léger qu’on remballe tout, et qu’on va se garer sous les arbres d’un immense parking, près d’un cinéma miteux et d’un hôtel un peu passé.
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Nous y resterons quatre jours, finalement bien remplis. A commencer par un aller-retour express en bus pour Loïc à…Amritsar. Eh oui, c’est là que l’attendent Fabienne et Michel, en provenance du Pakistan, et avec un précieux colis remis par Hussain : nos stickers de truck art pakistanais à coller sur Arty ! Toute une histoire : commandés l’avant-veille du départ de Julio et Maialen qui devaient initialement nous les ramener, avant de devoir avancer leur passage de frontière d’un jour, soit 24h trop tôt pour la livraison… S’en sont suivis pas mal d’échanges avec Hussain pour trouver de nouveaux porteurs, finalement la roue a tourné et nous voilà prêts à les coller ! Et en bonus : on vient d’apprendre que Silvia et Davide ont bien récupéré notre drone à la frontière, l’ont remis à Hussain qui le confiera à des français en partance pour Paris!
Encore plus sereins donc pour profiter un peu de Chandigahr, ville conçue par Le Corbusier, et jolie surprise : de grands axes bordés d’arbres (aux branches parfois un peu trop basses, on doit quasiment rouler au milieu de la route), des gens sympas, toujours curieux sans être intrusifs (même les jeunes qui viennent fumer et vider quelques bouteilles d’alcool le soir). On apprécie toujours autant les couleurs des saris et des turbans, les belles chevelures, et ce vent de liberté et de diversité qui souffle, surtout quand on croise des femmes au volant de scooters, ou même à vélo.
On prendra le temps de visiter le Rock Garden, immense, original, et très agréable parc aux airs de Parque Guell. Il servira de décor au nouveau jeu d’interviewes auquel on se prête avec l’équipe du Show Time, chaîne YouTube.
En parlant d’Espagne, nous manquerons une dernière occasion de revoir Julio et Maialen (snif), qui ont laissé leur van à Rishikesh et sont en chemin vers le Ladakh…à moto !
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Prêts pour la suite du programme qui se précise, avec la mousson qui a fait son arrivée : on fait une croix sur Mumbai, le Centre, et le Sud, trop loin et déjà en partie sous des pluies diluviennes. Mais ce serait dommage de passer à côté d’au moins une partie du Rajasthan, pas si éloigné. Cap donc sur la terre sacrée des Maharajas !
Ping : 26/06 au 01/07/19 – C’est reparti…ou presque – Les Pourquoi Pas
J’avais fait une petite pause. Il s’en est passé des choses en un mois! Votre périple est toujours aussi beau de rencontres, de monuments et paysages.
Une grosse bise à tous
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Eh oui, on ne chôme pas, au point que j’ai pas mal de retard sur les posts! Mais bon, c’est plutôt bon signe, on avance! Merci de nous suivre, bises à toute la famille
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