13/04 au 01/05/19 – Lost in Paraz

Paraz ? Ville mystère introuvable sur une carte de l’Iran ? Non, plutôt une parenthèse entre Chiraz et Paris, puis Paris et Chiraz …

Avant le départ, on essaie d’obtenir la deuxième prolongation des visas de Loïc et des enfants pour se laisser un peu plus de temps (eh oui, c’est moi qui me collerai à la mission impossible visas). Échec à Bandar Abbas, on avale donc en 2 jours les 600 kms jusqu’à Chiraz.

Même chanson : il faut revenir 2 à 3 jours avant la date d’expiration, qui n’est que dans 15 jours…Bon eh bien, tant pis, ça ne nous laisse que très peu de mou, tout juste 10 jours pour faire l’aller-retour à Paris et obtenir les visas pour le Pakistan.

C’est parti pour le marathon : billet d’avion pris 2 jours avant le départ, contact avec l’agence VSI, intermédiaire rodé par lequel on va passer pour faire nos demandes, pages de formulaire à remplir, lettres d’invitation à obtenir auprès d’une agence au Pakistan, échanges avec des voyageurs ayant fait les mêmes démarches quelques mois avant (merci les Chats Perchés!),…On entend parler de e-visas, de simplifications des démarches pour le Pakistan, mais tout ça a l’air très récent et pas tout à fait clair, on reste donc sur notre programme. Le stress monte…

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C’est au petit matin (après une nuit blanche évidemment) que je décolle au départ du terminal des vols internationaux de Shiraz (beaucoup moins moderne que celui des vols domestiques), alors que tout le monde dort encore.

A Paris 12h plus tard, et là c’est la course aux derniers documents, impressions, photocopies pour pouvoir déposer les dossiers à l’agence (un grand merci aux grands-parents qui ont encore une fois été top). On croise les doigts pour que le délai en urgence passe malgré le weekend de Pâques.

J’en profite en attendant pour bien sûr rendre un peu visite à la famille et aux amis (l’agenda se remplit vite malgré les vacances de Pâques !), récupérer ou acheter des petits choses (entre autres bouquins scolaires et …chocolats de Pâques !), faire quelques démarches  (ça tombe bien, c’est la période de déclaration des impôts) et voir Notre-Dame tout juste remise de son incendie. Étrange sensation que celle de ce retour provisoire, pas de grand choc, les réflexes reviennent vite (cela dit, nous n’étions partis que depuis 4 mois), et au début cette impression qu’il me manque quelque chose…ah oui, plus de hijab à porter !

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En attendant, à Shiraz, Loïc gère les 3 comme un chef, entre bivouacs nature avec les Macax, visites des jardins fleuris et monuments de la ville, de l’incontournable Persépolis, de Pasargades, et nouvelles rencontres avec des iraniens.

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Enfin, on souffle : visas obtenus dans les délais! Avec à la clé 2 jours pour terminer petites emplettes et démarches administratives, à commencer par ma demande de e-visa pour rentrer à nouveau en Iran.

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Tout se passe sans un grain de sable pour le retour (belle ponctualité de Qatar Airways), et c’est avec un air de déjà vu, que je retrouve avant l’aube notre maison garée sur le parking à proximité du terminal, et tout le monde endormi à l’intérieur, comme si j’étais partie la veille.

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C’est la fête au réveil ! On ouvre les bagages, on se raconte nos petites aventures respectives, déjà partagées à distances via WhatsApp et cie. Et bien sûr, après cette petite cure loin du clan, je retrouve assez vite les habituelles chamailleries de la fratrie!

Encore une étape pour être tranquilles : Loïc file au Foreign Office pour demander la prolongation des visas. 15 jours supplémentaires obtenus sans soucis pour les enfants, mais pour lui, ce sera une interview plus 48h d’attente…Jusqu’au bout !

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On en profitera pour visiter le jardin d’Eram en attendant (tout ce que je verrai finalement de la fameuse Shiraz), dire au revoir à nos amis iraniens et surtout pour aller faire une petite escapade à Ghalat à 30 km, en compagnie de Julio et Maialen, nos amis espagnols rencontrés à Queshm. Drôle d’endroit que ce village endormi au pied des montagnes, qui bénéficie d’un statut à part : pas de taxes apparemment et une certaine liberté dans les loisirs, comme en témoignent certains looks hippies et hostels enfumés. Ses rues pavées et ses maisons en pierre lui donnent par endroit des airs de village de Provence un peu laissé à l’abandon ce qui, ajouté à la fréquentation bruyante et assidue des habitants de Shiraz (surtout le weekend),  lui enlèvent de son charme. Ça ne nous empêchera pas de passer une soirée très sympathique Muhammad, un ami des espagnols, et de profiter de la beauté des paysages alentours en remontant le cours d’une rivière dans un petit canyon, avant de quitter nos compagnons (qu’on retrouvera certainement sur la route du Pakistan ou de l’Inde).

 

 

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Enfin, tous les visas et passeports d’équerre, nous quittons Shiraz, prêts à entamer nos derniers kms en Iran !

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