Après une nuit à Saveh, une pause déjeuner près d’un petit mausolée au sommet de sa colline, et un passage au large de la deuxième ville sainte d’Iran, Qom (avec au loin, la magnifique coupole dorée de ce qui semble être le mausolée de Fatima), nous atteignons Kashan, en début de soirée.
Petit challenge pour trouver une place en plein centre, mais nous serons chanceux et pourrons nous garer près d’une mosquée sans déranger. Après l’agitation de Téhéran, nous voilà prêts à découvrir notre première ville-oasis, à l’entrée du désert Dasht-e Kavir.
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Soleil et douceur seront au rendez-vous (on passe aux vestes et gilets plus légers, ça sent bon le printemps) pour la visite à pied du centre historique, avec ses ruelles étroites et tortueuses, ses maisons typiques (dont certaines semblent presqu’en ruines), aux murs de torchis et de briques couleur sable.
Nous prendrons le pass qui permet l’accès à trois sites, et commencerons par la Kahn-e Tabatabaei : derrière une entrée presque quelconque, c’est un dédale d’ouvertures, de couloirs, de recoins, de dômes finement décorés, de magnifiques patios avec leurs bassins, ingénieusement construits sur plusieurs niveaux, avec les fameux badgirs (tours à vent), climatisations naturelles parfaites pour les chaleurs torrides du désert. Et en parallèle une orientation permettant à certaines parties du bâtiment de profiter au maximum de l’ensoleillement en hiver.
Le Hammam-e Sultan Mir Hammad, reconverti en musée, et son toit aux dômes presque futuristes (ou lunaires suivant les points de vue) clôturera cette petite session touristique.
Direction la gare routière pour Loïc qui part 24h en mission récupération des passeports et des visas indiens à Téhéran (trajet de 4h à moins de 3 €, imbattable), et retour au camion pour le reste de la troupe.
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Petit tour au bazar, pas très animé en ce jeudi après-midi, avec à la clé l’achat d’un châle un peu moins chaud et qui ne glisse pas sans arrêt (le choix ne manque pas y compris pour les plus jeunes, mais tout est question de goût…).
Pendant ce temps, à Téhéran…
Yess! Visas indiens en poche dans les délais prévus, plus de contraintes maintenant pour poursuivre notre route! Prochaines étapes administratives : étendre nos visas iraniens et dénicher un bateau qui nous emmène Arty en Inde sans nous ruiner. Ça s’annonce un peu coton, d’autant que les vacances de Norouz, et les fermetures qui vont avec, approchent…
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Visite du dernier site avec le pass : Kahn-e Abbasian, plus petite que la précédente, mais non moins agréable, après avoir fait un petit tour près des jolis remparts, et avant un break à la maison de thé Abbasi.
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Changement radical de temps pour le jour suivant : il neige! Franchement pas l’idéal pour visiter le Bagh-e Fin, jardin classé au Patrimoine de l’Unesco.
Bye bye donc jolie et tranquille Kashan, on met le cap sur Isphahan.
Le temps continue d’être bien gris et frais, et la neige sur le bord nous accompagne une bonne partie de la route qui monte lentement mais sûrement, nous amenant à renoncer à nous aventurer jusqu’à Abyaneh, village perché à 2200 m et qui vaut sans doute davantage le détour au cœur du printemps ou en été. Pas d’arrêt non plus à Natanz et ses tombeaux funéraires et où se trouve la plus grande usine d’enrichissement d’uranium du pays.
On pousse jusqu’au nord-est d’Isphahan pour camper dans une zone plutôt industrielle, histoire d’être sûrs de trouver un mécano le lendemain pour jeter un œil sur Arty et ses drôles de bruits.
Ping : 02/03 au 04/03/19 – Téhéran acte 2 – Sommets et calligraphie persane – Les Pourquoi Pas