Eh oui, à la recherche de notre bivouac au bord du lac d’Iznik, à l’est d’Orhangazi, nous voilà coincés dans la gadoue, bien penchés du côté gauche… Bon, restons zen, pendant que Loïc enfile bleu de mécano et gants, je prends les enfants, que ça fait bien marrer, au chaud à l’arrière pour les rassurer et surtout remplir leur estomac.

Dehors, c’est pelles, chaînes et bastaings de bois, mais ça avance bien. Ah, une voiture : au volant un monsieur (qui semble être le gardien du site qu’on voit au bout du chemin) qui ne met pas bien longtemps à comprendre notre galère. « Polis, polis, no problem, … », puis il repart. Est-ce qu’on doit s’inquiéter ?… On verra, en attendant, parés à l’essai pour se sortir du trou, ça secoue, les enfants s’éclatent… et bingo, on sort ! On avance un peu pour se remettre à plat avec l’idée de se poser là cette nuit et tenter la sortie en marche arrière le lendemain.

C’était sans compter sur le téléphone turc : le gardien revient escorté d’une voiture pleine de policiers en civil. Pas très rassurés à l’intérieur, on entend que ça palabre beaucoup. Puis le camion redémarre, manœuvre en marche arrière et se remet dans le sens du départ. Prise d’élan, et…BLAM ! A nouveau dans le trou, penchés côté droit cette fois, et encore plus profond.

Bien, on sort les grands moyens (cette fois, nous sortons de la cellule) : une pelleteuse débarque quelques minutes plus tard (rappelons qu’il est plus de minuit…) ! Hop hop, raccordement de la sangle orange achetée sur le Bon Coin à Dieppe (petit clin d’œil à Elodie), vrombissement du moteur et boîte de vitesses qui chauffe et… 2^e sortie de la gadoue ! Ouf ! On ne s’arrête plus jusqu’au bout du chemin, puis la police nous escorte à 1 km plus loin, toujours au bord du lac, mais sur un grand front aménagé. C’est sans doute là qu’on aurait dû arriver initialement en fait…

Photos souvenir avec la patrouille, on rentre au chaud, et après toutes ces émotions, bedtime à 02h !